À L'ÎLE AUX MOTS DE KHALICE-JADE

Nous sommes noires, nos enfants sont blancs et alors ?

Pourquoi nous détestez-vous, félons ?

Alors que de vos yeux de pervers,

Vous ne lorgnez que nos tétons,

dénudés, étés et hivers !

Lorsque nous passons près de vous,

Démarche de gazelle ou de féline,

Vous rêvez de les saisir, tels des fous,

Et croquez à notre peau douce et saline !

Pourquoi nous délestez-vous, vicieux ?

De toute notre pudeur,

Et de notre virginité de naïves fleurs,

En nous violant, s’abat sur nous le déshonneur !

De vos mains de brutes,

Vous renversez nos corps nus,

Et dans la chute,

Vous faites fi de notre douleur !

Pourquoi vous cachez vous, scélérat?

Lorsque vous faites de nous, vos maitresses,

Vous dites des mots que nous ne comprenons pas,

En caressant notre chair câline !

Dehors vous faites preuve de zèle

Vous nous injuriez à chaque fois,

Vous oubliez que nous sommes femmes réelles,

Et que sur nous, vous n’avez aucun droit !

Pourquoi de vos désirs intense?

Vous semer en nous la graine,

Fruit interdits de l’innocence,

Que nous trimballons avec peine !

In-désirés, non-reconnus,

Ils seront comme-nous , rejetés!

Faons et gazelles perdus,

Dans le flux d’une ingrate société !

Dans les villes à moitié, nues,

Sur le dos nos avortons,

Nous arpentons les mauvaises rues,

Qui ne monnayent rien de bon !

Pourquoi vous les traitez comme des torchons ?

Qu’ont-ils fais ces métis, ou ces albinos,

On les montre du doigt, là où ils vont,

Tels pour les chiens, un os!

Ce que vous devez savoir,

C’est qu’eux et nous, sommes couleur,

Tel le jaune, rouge, blanc et noir

Faisons parti de l’arc-en ciel, du SEIGNEUR !

(Extrait de : « ILLUSIONS » protégé par l’ONDA 2015 © Saliha Ragad)